Jocari | Détails

Jocari (latin iocari s’amuser, iocus jeu)

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Académie universelle des Jeux (1786)

Source : Google

Texte

[page 296] "Le Jeu de la longue Paume

La longue Paulme se nomme ainsi, parce qu'on joue à ce jeu dans une grande place qui n'est point fermée. Cette place est une grande rue, large, spacieuse & fort longue. Il est des villes où ces jeux de Paulmes sont dans de grands bâtis, ou de longues allées d'arbres ; au reste, il n'importe où ces jeux soient, pourvu que le terrain en soit uni ou bien pavé, parce que lorsqu'il faut courir àla balle, il serait dangereux de faire un faux pas, si le sol en était inégal.

On joue plusieurs à ce jeu, comme trois, quatre, ou cinq contre cinq : on peut y jouer deux contre deux, mais es sortes de parties ne se font qu'entre écoliers.

On se sert à la longue Paulme de battoirs de différentes grandeurs ; les uns ont le manche ou la queue, comme on voudra, fort longue ; d'autres l'ont moins, on les appelle des pâles. Ce sont ordinairement les tiers qui en jouent, afin de mieux rabattre la balle ; il y a de ces battoirs dont les têtes sont carrées, un peu plus longues que larges ; d'autres qui sont en ovale.

Il faut pour jouer à la longue Paulme, un grand toit de planches attaché à un mur, ou sur quatre pilliers, supposé que ce jeu fût dans quelques allées d'arbres, ou quelques bâtis.

Ce toit est garni par en bas, & du côté du Joueur qui tient la passe, d'une planche [page 297] large d'environ douze à quatorze pouces, placée droite sur le côté, percée dans le milieu de la longueur, & à quatre doigts du toit, soutenue par derrière d'un bâton de deux ou trois pouces & demi de tour, & qui excède la planche d'environ deux pieds de haut ; cette planche doit être aussi longue que la largeur du toit, & à un bon demi-pied près.

Le bâton est ce qu'on appelle en ce jeu la passe : lorsque la balle qu'on sert, passe sur la planche, & au-dessus de la passe, c'est quinze perdu pour la partie du serveur ; au lieu que, quand il peut faire passer la balle dans le trou, il gagne quinze.

On est toujours deux à tenir le toit ; savoir, un qui tient la passe, & l'autre le rabat : c'est cette planche dont on vient de parler, qui rejete & repousse la balle. Les autres Joueurs du même côté s'appellent des tiers. On dit aussi à la longue Paulme, cet homme est bon tiers, il tierce bien […]"

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